Tunnel du Mont-Blanc : un "collectif" annonce des actes de sabotage

 

Sous le titre "Ne cherchez plus les clés de votre véhicule de chantier. Contre le terrorisme légal, sabotons joyeusement", un texte signé "Collectif D.U.R. (Dentition Ultra Rigide, le collectif qui ne vous lâchera pas le mollet)" a été remis à la presse locale, régionale et à quelques titres parisiens. Ce texte, non exempt d'humour, aborde un sujet grave : la réouverture du tunnel du Mont-Blanc. Il déclare, sans aucune ambiguité, que des actions de sabotage ont déjà été perpétrées et que d'autres pourraient suivre.

Réalité, "intox" ? Affaire à suivre.

Le "collectif" résume la situation comme suit.

"Analyse concrète d'une situation concrète : Un bref aperçu de l'enlisement actuel... Des centaines d'ouvriers travaillent jour et nuit à la réhabilitation du tunnel du Mont-Blanc, dans des conditions de travail inacceptables. Les investisseurs et les élus locaux se frottent les mains en pensant aux futurs bénéfices que génèrera la reprise du trafic routier. Les associations "convenables", non contentes de servir de marche-pied électoral aux notables du cru, s'abritent derrière une démarche juridique qui ne trouble aucunement le déroulement des travaux. . Faut-il rappeler que dans l'affaire de l'accident comme dans celle de la reprise du chantier, la loi est à géométrie variable. Nous, habitants de la région, conscients d'être mis devant le fait accompli, n'avons d'autre recours que de pratiquer le sabotage direct des travaux. Nous informons donc la Société du tunnel du Mont-Blanc que certains problèmes techniques rencontrés sur le chantier ne sont pas le fait du hasard. Ce n'est qu'un début au vu de notre détermination. Plusieurs groupes d'actions sont d'ores et déjà sur le terrain. Vu la nature des lieux (topographie, forêt, neige), une large palette d'actions est envisageable. Une mobilisation plus large nous permettrait de mener cette lutte au grand jour. Nous n'avons absolument pas l'intention de négocier quoi que ce soit. Nous en appelons simplement à la conscience des habitants et à la mise en place d'initiatives concrètes en termes de lutte. "

 

Dauphiné LIBÉRÉ du VENDREDI 12 JANVIER 2001