Au moins une bonne nouvelle pour ceux qui ont peur de la régionalisation, sans elle, la SNCF en aurait fait une piste cyclable...NDLR

Basse-Normandie.

Signature de la modernisation de la ligne Deauville - Cabourg

 

Réunis en gare de Dives-sur-Mer le 6 février dernier, Nicole Ameline, vice-présidente du conseil régional de Basse-Normandie, Francis Idrac, préfet de région, Jacques Régis, directeur SNCF de Normandie, et Hervé de Tréglodé, directeur du Développement de RFF ont signé les conventions d'études et de travaux pour la modernisation de la ligne de Deauville-Trouville à Dives-Cabourg (23 km de long). Cette opération, qui avait fait l'objet d'une convention d'études de faisabilité en juin 1998, est donc désormais lancée. « Elle est d'ailleurs inscrite au contrat de plan Etat-région », a rappelé Hervé de Tréglodé, qui s'est engagé « à ce que délais et coûts soient scrupuleusement respectés. »

Dans le contrat de plan, la région a provisionné à cet effet 60 millions de francs (9,147 millions d'euros) et l'Etat, 10 (1,524 million d'euros). Par convention, les études techniques, réalisées par la SNCF sous maîtrise d'ouvrage RFI devront durer huit mois pour un coût de 3,3 millions de francs HT (503 000 euros). Elles comprennent la modernisation de la ligne - mise en oeuvre d'un système automatique de suivi des trains (cantonnement) et de télécommande des installations de sécurité -, le rehaussement des quais des gares de Blonville-Benerville, Villers-sur-Mer et Houlgate, l'aménagement d'un point de croisement à Villers-sur-Mer, la mise aux normes des passages à niveau, voire leur suppression, et la rénovation de la signalétique. Le prolongement éventuel de la ligne vers le centre-ville de Cabourg, 1000 m au-delà de l'actuelle gare de Dives-sur-Mer, sera également étudié. Rappelons que cette option implique une courbe importante et le franchissement de la Dives via un pont-rail. Des acquisitions foncières seraient alors à effectuer.

Pour ce qui est de la partie travaux (1,7 million de francs HT, soit 260 000 euros, études comprises), il est d'ores et déjà prévu la mise en service, à l'été 2001, d'une nouvelle halte à Port-Guillaume, site où un millier de nouveaux appartements sont attendus à l'horizon 2003-2004.

La SNCF qui, en 1996, envisageait de fermer cette ligne en voie unique, principalement utilisée l'été et certains week-ends, constate que sa fréquentation a progressé de 146 % en deux ans. « Avec une rénovation de l'offre, c'est à dire 14 circulations quotidiennes, nous avons eu 3 200 voyageurs l'an dernier ( Il faut lire 32 000 voyageurs. NDLR) à quoi il convient d'ajouter 28 000 clients qui ont prolongé jusqu'à Dives après un trajet Paris - Deauville », note Jacques Régis. De son côté, Francis Giffard, maire de Dives, estime que ce sauvetage est « essentiel pour le développement économique et touristique de la Côte fleurie », et que l'objectif de 40 000 à 50 000 voyageurs par an est raisonnable, avec une vingtaine de circulations journalières. Il s'inquiète toutefois de l'éventuelle suppression de la gare de Dives si le prolongement vers Cabourg était décidé.

Pour ce qui est du matériel, il est envisagé d'affecter à cette ligne, dés l'été 2002, l'un des onze autorails X 73500 que la région a commandés. L'un d'eux était d'ailleurs à Dives le 6 février dernier.

Richard GOASGUEN 07-03-01